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- > **** Raharimanana, « Nour, 1947″.
Comme il est merveilleux de lire, de plonger et de s’abandonner, les yeux fermés, ébahi dans un univers où la violence omniprésente est saisissante, marquée du sceau d’une intensité onirique. Ce n’est plus seulement une invitation au voyage que Raharimanana nous offre mais tout simplement une contemplation, celle-ci dans un dédale poétique sur une page de l’histoire sombre de Madagascar. En 1947, au lendemain de l’insurrection malgache contre la présence française, un homme, ancien tirailleur de la deuxième guerre, fuyant la répression coloniale, se réfugie dans une île abandonnée aux ronces et aux mangroves. Croyant l’île inhabitée, il découvre avec stupeur que des enfants, irrésistiblement attirés par l’horizon, se jettent régulièrement des hauteurs des falaises pour s’écraser contre les récifs. « Se perdre dans les eaux plutôt que dans la servitude, choisir le suicide plutôt que le martyre. Partir, rejoindre les terres mythiques alliées au ciel ». Avec cette peinture hallucinante qu’est « Nour, 1947 »,Raharimanana lègue un récit d’une grande beauté. Bien que les rapprochements avec d’autres auteurs sont souvent trompeurs, « Nour, 1947 » n’est pas sans rappeler certains passages fantastiques de l’œuvre de P. Chamoiseau où le mythe est un univers vivant de ses flammes. L’œuvre finie échappe à l’écrivain. Le lecteur se l’approprie. Il est seul, seul devant les pérégrinations auxquelles il donnera sa touche personnelle. « Nour, 1947 » a autant de déclinaisons que les rêves de ceux qui s’y perdent.
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7 février, 2012 à 10:16
MA REVELATION LITTERAIRE
BIBLIOTHEQUE DE MAMOUD’ZOU MAYOTTE 2003
UN HASARD ?
NON, LA RENCONTRE.