Depuis Johnny Chien méchant, sorti en 2002, Emmanuel Dongala ne nous avait plus donné de ses nouvelles. Certes, nous savions que pendant ces années de silence il enseignait la chimie dans un institut aux Etats-Unis. Mais amoureux de sa plume ses lecteurs se demandaient si celui-ci ne l’avait pas égarée. Quel grand malheur pour la littérature francophone ! Que l’on se rassure, monsieur Dongala ne nous a pas oublié. Il fait partie de ces écrivains qui après un long travail de recherche et d’épuisement des sources et autres matériaux met plusieurs années à écrire un roman qui en l’occurrence disons-le de suite est formidable. Cinq années de labeur merveilleusement fécond pour une œuvre en l’honneur de toutes les femmes africaines qui fières et dignes besognent durement jour après jour pour assurer à leur foyer de quoi subsister. En l’occurrence, elles sont une quinzaine, l’échine courbée, à concasser des blocs de pierres toute la journée avec des outils rudimentaires sur les rives d’un fleuve que l’on imagine être le Congo à quelques encablures de Brazzaville. Travaillant sous le fléau du soleil tropical, elles ont échu sur ce chantier de malheur après avoir été rejetées par une société foncièrement hostile aux femmes ; l’une d’elles a fui son village natal en raison du risque d’être brûlée vive par les habitants, car accusée d’avoir tué ses enfants au moyen de la sorcellerie ; une autre a été dépouillée de tout son riche patrimoine accumulé grâce à son négoce en gros de pagnes, cela au décès de son époux du fait de la rapinerie de la famille du défunt qui a fait prévaloir des droits iniques ; ou encore cette belle femme au visage mutilé par l’épouse légitime de son amant qui l’a abandonnée à la misère ; et que dire de Méréana qui a dû fuir son domicile avec ses enfants car son époux à maîtresses refusait de mettre un préservatif dans un pays où le sida est dévastateur. C’est par cette dernière que tout commence. A l’écoute de sa radio comme tous les matins avant de partir au travail, Méréana apprend que la construction du nouvel aéroport international a favorisé une croissance exponentielle des prix des matériaux de construction et notamment du sac de graviers. Après la stupeur, le raisonnement : il lui faut persuader ses comparses d’infortune de vendre le sac de pierres concassées plus cher. Réunion faite avec ses congénères de peine, le prix du sac n’est plus désormais de 10000 mais de 20000 francs CFA. Elles se heurtent immédiatement aux refus des entrepreneurs qui entendent bien mâter ces représentantes du sexe faible afin d’être les seuls à profiter de l’afflux des bénéfices. Mais en dépit des humiliations, des tabassages des policiers corrompus et des emprisonnements, celles-ci poursuivent leur lutte. Solidaires plus que jamais, ce n’est plus seulement leurs revendications concernant le prix du sac de graviers qui les animent mais plus encore leur combat à ce que soit respecter leur statut de femmes et de travailleuses quand bien même vivant dans la misère. De plus en plus médiatisée leur lutte fait chorus dans la population, notamment bien sûr auprès des femmes de mêmes conditions. Cette affaire arrive à un moment des plus inopportuns pour les autorités gouvernementales : toutes les premières dames d’Afrique se rassemblent dans la capitale ces jours prochains afin d’y discuter d’un sujet brûlant, l’amélioration de la condition féminine ! La raison d’état est en jeu. En dépit de la médiation intéressée de la ministre de la condition des femmes puis des tentatives de corruption faites par l’épouse du président de la nation auprès de la représentante du mouvement social, Méréana, les travailleuses poursuivent leur combat. C’est une question d’honneur. Au reste, les moqueries et les condescendances faites par de nombreux phallocrates sur ces femmes car la plupart d’entre elles ne savent ni lire ni écrire ne fait qu’accroître la colère de Méréana : « Ca fait quoi si ces femmes sont analphabètes ? … Des tas de femmes à l’éducation modeste ont changé l’histoire de leur société. Tu penses à ses femmes de Guinée qui, les premières, avaient osé défier le dictateur Sékou Touré en organisant une marche sur son palais ; et aussi à ces femmes maliennes qui avaient bravé un autre dictateur, Moussa Traoré. Tu penses aux mères des disparus chiliens sous les fenêtres de Pinochet, aux femmes d’Argentine qui avaient manifesté pour leurs enfants enlevés » (p.119). Une fois le livre lu, une évidence s’impose : Photo de groupe au bord du fleuve est assurément un des grands romans qui s’attachent à honorer ces femmes de labeur à travers le monde. Certains lecteurs et lectrices s’interrogeront sur l’opportunité heureuse ou non qu’un homme en soit l’auteur. Qu’ils se rassurent, E. Dongala fait preuve de grandes précautions : ainsi le recours à la seconde personne du singulier permet à l’écrivain non pas d’être le narrateur se dissimulant derrière le personnage principal Méréana mais seulement le témoin et le rapporteur de cette dernière. En outre comment se passer d’un roman si magnifique ? L’écriture sobre non dénuée d’humour dans le cheminement tant social qu’intime chez ses femmes enivre le lecteur. Une fois la dernière page lue, ce dernier se sent orphelin aussi bien des personnages de fiction si réalistes que de l’écrivain qui nous le savons trop bien se fera à nouveau silencieux pendant de longues années.
Dongala E., Photo de groupe au bord du fleuve, Actes Sud, 2010, 334p.
Alain Mabanckou avec Verre cassé fait la démonstration une nouvelle fois de son talent. Il s’affirme comme l’une des plus belles plumes acérées de la littérature africaine contemporaine. Ce roman qui a été apprécié à sa sortie en 2005 comme l’un des titres majeurs, a été récompensé par de nombreux prix. Il a même été en lice pour le prix Renaudot qui lui a échappé de peu. L’écriture de Mabanckou, son style, pourraient décourager les lecteurs. Certes, l’auteur n’utilise jamais de point. Toutefois, la ponctuation qui n’est faite que d’une succession de virgules renforce la cascade verbale du personnage principal, Verre Cassé, un vieux pilier de comptoir du « Crédit a Voyagé » , misérable estaminet de trois sous. La plupart des clients sont des vagabonds, des misérables, des putains, des travailleurs sans boulot et des piliers de bar dont l’occupation quotidienne est évidemment de boire et d’échanger les potins dans un langage fleuri. C’est dans cette cour des miracles que le patron du « Crédit a Voyager », Escargot, demande à un de ses piliers de bar, Verre Cassé, ancien instituteur et alcoolique confirmé, d’écrire sur le quotidien des clients naufragés. Verre cassé, rétif au départ, fini par se prendre au jeu avec une gouaille généreuse loin de tout langage châtié. Verre cassé est un roman de très grande qualité où Mabanckou cite ses mentors par des titres d’ouvrages incérés dans le roman. C’est le cas avec « trop de soleil tue l’amour » de Mongo Béti. Verre cassé est un livre à faire glisser dans votre bibliothèque et à lire absolument.
Avec » Mémoires de porc-épic » _Prix Renaudot 2007_, Alain Mabanckou adopte un style énergique et une ponctuation qui lui est très singulière, l’absence de point et le règne de la virgule. Ainsi comme ce fut le cas avec son précédent roman » verre cassé « , l’écrivain se veut conteur, griot d’une mélopée, d’un chant rythmé qui accompagnent ses déclamations. Les spectateurs que nous sommes sont immergés dans les méandres hypnotiques d’un mvet où les profondeurs de la nuit se veulent complices. Ce soir-là, le récit se concentre sur les doubles animaliers de villageois bien au fait des mystères de la vie, de la mort et de bien sombres secrets. C’est le cas pour Kibandi qui après avoir bu la Musaka, le breuvage magique et initiatique, se voit attribuer comme double un porc-épic bavard et très critique. Bien qu’étant une créature se devant d’être entièrement soumise à son maître, l’hérissé mammifère se désole des missions que lui impose Kibandi ; l’élimination des ennemis réels ou imaginaires de ce dernier. Le porc-épic dont la bonne conscience vacille, a de plus en plus peur que son maître soit confondu par les villageois. Vous l’aurez compris, cette petite perle d’humour décalé, est à consommer sans modération. Le porc-épic saura vous convaincre.
Alain Mabanckou nous offre une réalité brutale, celle d’un pays fictif, le Viétcongo, une nation africaine dévorée par les démons raciaux que sont » l’africanité » et ses déclinaisons mortifères. L’auteur ne fait pas plonger de suite ses lecteurs dans l’horreur de la guerre. Il commence, tel un cinéaste, à faire des gros plans sur quelques anecdotes où le racisme Nord-Sud n’est pas le déterminant principal. Mais plus le roman avance, plus les rivalités ethniques se font pressantes. C’est le cas dramatique d’Hortense Iloki, une nordiste mariée au Sudiste KimBemké. Sous les coups de buttoirs du racisme, Hortense est dans l’impossibilité de sortir son époux d’un délire racial, tout particulièrement au moment où le général nordiste décide de mettre sous sa coupe le Viécongo. En réponse à l’avance des troupes nordistes, le général sudiste, Vercingétorix, se lance dans la bataille. Ici l’Histoire reprend ses droits et ses lots d’horreurs que sont les enfants soldats et les milices sans contrôle comme » les petits-fils nègres de Vercingétorix « . Des enfants soldats et des milices, des horreurs qui ne sont pas sans rappeler à Mabanckou, les tragédies de son Congo natal.
Alain Mabanckou, écrivain de plus en plus en vu dans le microcosme de la littérature francophone, nous offre avec African psycho un roman où l’humour, le fatalisme et la folie convolent dans un décor dramatique, ceux de jeunes hères abandonnés que sont les enfants des rues. Parmi ces gamins perdus, Grégoire Nakobomayo sort du lot. Non pas en raison d’une volonté de gravir les échelons de la réussite, mais par sa promiscuité avec la folie. L’unique but de son existence est focalisé sur un tueur en série auquel il voue un véritable culte, Angoualima, un assassin qui a défrayé les chroniques par ses tueries aveugles, cela jusqu’à son suicide. Très vite Nakobomayo entend et écoute la voix de son mentor qui daigne lui adresser sa parole mortuaire. De là, une relation de maître à apprenti se met en place. Seulement voilà, n’est pas tueur en série qui veut… Et Nakobomayo s’averre être un très mauvais apprenti, ce qui irrite au plus haut point Angoualima.
Avec « Le chercheur d’Afriques » Henri Lopez nous offre un roman très réussi sur la difficulté pour un sujet de l’Afrique coloniale française à s’intégrer dans la métropole. C’est le cas d’André qui a quitté son Congo natal pour continuer ses études à Nantes. La nostalgie de sa terre nourricière est si importante que l’auteur est dans l’impossibilité d’empêcher son roman à s’attarder pendant quelques chapitres épars sur cette vie congolaise. La crise identitaire d’André, métisse, est d’autant plus difficile qu’il est à la recherche d’un père, un ancien représentant de la République dans les colonies. Alors que ses quêtes l’épuisent, il découvre une musique qui affole les corps, enivre les esprits, le Jazz. Il s’en grise moins pour oublier que par passion pour ses rythmes endiablés. Une musique qui accompagne le lecteur au rythme des pages ! L’ange protecteur d’André n’est pas uniquement musical… Il est aussi au féminin. Fleur, rencontrée au cours d’un carnaval va très vite occuper son esprit.un roman de Henri Lopez particulièrement riche qui par ses aspects biographiques renforce, consacre une réalité, celle de la vie des étudiants africains en France dans les années cinquante.
Dans son roman « Le pleurer-rire », Henri Lopes narre l’accession au pouvoir dans une république fictive de l’Afrique noire d’un militaire grotesque et terrifiant, le général Bwakamabé Na Sakkadé. Tonton, comme le dictateur aime à se faire appeler de ses sujets, prend les rênes du pays après un coup d’Etat qui renverse son rival, un despote issu tout comme lui des rangs militaires et non moins monstrueux. L’écrivain natif de l’ancien Zaïre et par-là-même bien placé pour dénoncer ces dictatures, se fait ainsi le témoin de tous ces régimes effrayants qui ont sévi et sévissent encore dans une Afrique exsangue à cause de ces fous de pouvoir comme le furent en leur temps Mobutu, Bokassa et autres Amin Dada. Des régimes totalitaires soutenus par des puissances occidentales qui voyaient en eux un rempart au bloc communiste et qui de ce fait se moquaient totalement du sort des populations martyres. Le lecteur est plongé dans cet univers terrifiant grâce à un acteur privilégié dont l’identité n’est jamais mentionnée, le maître de cérémonie et du confort personnel de Bwakamabé Na Sakkadé. Derrière une naïveté apparente, le domestique, aidé de sa présence quasi permanente auprès du dictateur, dresse un tableau fort détaillé d’un exercice du pouvoir où se confondent intérêts privés et gouvernance, paternalisme et autoritarisme, orgueil, égocentrisme et raison d’Etat. Bwakamabé Na Sakkadé est l’archétype de ces chefs d’Etat dont la gouvernance est un assemblage surprenant d’emprunts à la gestion occidentale de l’Etat dite moderne et à des traditions tribales. Pour preuve, la cérémonie officielle d’accession au pouvoir où les ambassadeurs de nombreux pays sont présents est précédée d’une intronisation pendant laquelle des sorciers invoquent les ancêtres et autres divinités pour protéger le règne du monstre. De même, quand le dictateur est en difficulté, notamment après avoir été la victime d’un coup d’Etat manqué, il dresse sa tribu dont il est un haut dignitaire, les Djabotamas, contre celle des Diassikinis dont les membres sont traités de traîtres à la patrie. Les propos de haine diffusés sur les ondes radiophoniques ne sont pas sans rappeler les slogans éructés sur la radio des « Mille Collines » au Rwanda. Le sujet traité pouvait laisser penser que la lecture du roman serait éprouvante. Ce n’est pas le cas, car sur le ton du burlesque Henri Lopez réussit à concilier deux genres, le comique et le dramatique ; d’où le titre, « Le pleurer-rire ». Tout comme « Les termitières de la savane » de Chinua Achebe ou encore « En attendant le vote des bêtes sauvages », d’Amadou Kourouma, « le pleurer rire » d’Henri Lopes est un roman majeur dans la dénonciation des régimes tyranniques en Afrique.
Avec « Le feu des origines », Emmanuel Dongala signe un de ses meilleurs romans. La trame est construite autour du destin incroyable du Congolais Mandala Mankunku. Au travers du vécu de ce personnage, c’est la vie du village, la colonisation puis le soleil trompeur des indépendances qui nous sont narrés. Au village où les Blancs sont encore inconnus, Mandala est un homme puissant et dangereux en raison de son savoir occulte. Mais cette puissance n’est pas suffisante pour empêcher l’arrivée des colonisateurs qui assujettissent les villageois au paiement de l’impôt et au travail obligatoire. Révolté, Mandala Mankunku décide de migrer dans la capitale, pensant qu’il y serait plus libre. Arrivé et impressionné par cette Babylone, II décroche un travail exceptionnel, celui de conducteur de locomotive. Une machine créée par la sorcellerie des Blancs. Il devient l’incarnation de la réussite des Africains. Mais avec le temps, Mandala Mankunku tombe dans l’anonymat. Les récits des tirailleurs sénégalais à propos de la guerre en France sont bien plus saisissants. Leur morgue contient les prémices d’une l’indépendance mais aussi l’aube des régimes autoritaires. Mandala en fera l’amère expérience. « Le feu des origines » est une belle œuvre écrite judicieusement et où le lecteur ne ressent aucune impression d’ennui.
« Un fusil dans la main, un poème dans la poche » est le premier roman d’Emmanuel Dongala. Un récit avec lequel il remporta un succès littéraire. Son écho a été particulièrement entendu chez les résistants aux dernières colonies, la Rhodésie et les possessions portugaises. Aujourd’hui, son sujet, sa trame sont toujours d’actualité comme le démontre sa réédition. Le titre du roman pose une contradiction à laquelle le personnage principal, Mayéla, est confronté. Doit-il se suffire du combat intellectuel en participant à des discussions dans les cénacles d’une studieuse université ou bien mettre son poème dans sa poche et s’engager dans le combat le fusil à la main ? Enjouées par la chute des colonisateurs, les nouvelles indépendances sont confisquées par la bourgeoisie administrative ou/et par les militaires. Mayéla gravit les échelons des hiérarchies ce qui le conduit au sommet de l’Etat où il agit comme un despote. Sa tyrannie établie, il reçoit la bénédiction des anciens colonisateurs qui ont conservé des intérêts politiques, militaires et économiques dans le pays. Pouvait-il en être autrement ? Sur ce point E. Dongala, sans être partisan, apporte une réponse très nuancée. « Un fusil dans la main, un poème dans la poche » est un bel ouvrage de jeunesse, passionné, militant mais aussi fataliste.
Les conflits, notamment en Afrique mais aussi en Amérique latine, assujettissent des dizaines de milliers de jeunes garçons, le plus souvent Kidnappés, affectés à combattre en premières lignes et des jeunes filles, non moins nombreuses, soumises à la prostitution de masse. Ce tableau des horreurs a été malheureusement une réalité au Congo, la terre natale d’Emmanuel Dongala. Mis au fait de la destruction systématique de son pays, des crimes commis contre ses compatriotes, Emmanuel Dongala sort sa plume tel un acte de résistance pour témoigner de cet épouvantable spectacle, retransmis sur les écrans aseptisés des pays occidentaux lobotomisés. Pour arriver à ses fins, l’auteur recourt aux destins de deux enfants. Johnny Chien Méchant est un jeune milicien qui en dépit de son jeune âge, seize ans, possède à son actif de nombreux meurtres, des viols et des pillages. Dans son treillis bardé d’amulettes, drogué la plupart du temps, il abat tout ce qui croise sa route. Face à cette violence démente, les habitants fuient en masse en ne prenant que le nécessaire. C’est le cas de la jeune Lokolé, seize ans, poussant sa mère invalide dans une brouette pour fuir au plus vite les combats. Mais fuir où ? Où se réfugier ? Les ambassades ferment leurs portes, les ONG quittent le pays tandis que le Haut-Commissariat des réfugiés impuissant quitte la scène. C’est la débandade internationale où l’autisme est l’infirmité la plus répandue. Confrontée à toutes ses épreuves, Lokolé résiste à la barbarie en mettant un point d’honneur à sauver la vie des siens et la sienne. Tel un miracle, elle ne perd pas l’espoir d’un autre monde, celui de la concorde, de la paix, de l’union des citoyens. Comme nous le devinons, Lokolé va croiser le chemin de Johnny Chien Méchant. Qui de l’espoir, de la bonté des ames ou de l’horreur innommable s’affirmeront à cette croisée des chemins ?
« Johnny Chien Méchant » est un état des lieux poignant. Toutefois, il pourrait un tantinet décevoir les amateurs de ce grand écrivain, Emmanuel Dongala, car le style, le rythme sont parfois ‘‘poussifs’’. Il n’empêche que cet écrit est un roman incontournable sur l’histoire contemporaine des conflits Africains.