Avec « La sorcière et son fils », Samuel Kléda, Camerounais et prêtre de son état, nous fait partager par cet outil merveilleux qu’est le conte quelques aspects de la culture au quotidien des Toupouris, un peuple du Nord du Cameroun. À l’instar du grand Amadou Hampâté Bâ et de Camara Laye, Samuel Kléda laisse sa place au griot qui par ses déclamations, ses silences, ses rires, ses pleurs, sa retenue donne vie aux récits séculaires. Des contes qui sont bien évidemment un élément essentiel à la mémoire et au patrimoine d’une culture orale. Avec les vingt-deux contes recensés dans cet ouvrage, nous retrouvons des thématiques classiques comme les animaux doués de la parole en discussion avec les humains, la ruse et l’intelligence du lièvre ou encore la bêtise et l’arrivisme de la hyène et bien d’autres anthropomorphismes. Comme tous les contes, nous retrouvons trois manières de les approcher. La première est un divertissement pour tous et spécialement pour les enfants : chaque conte est accompagné d’un dessin ludique. La seconde approche est centrée sur la morale et la troisième concerne la genèse des principes indispensables à l’existence du peuple Toupouri. Avec ces récits, les enfants seront éblouis par tant d’exotisme et de magie.