Continuons notre balade en Afrique avec Mia Couto qui nous invite à faire escale au Mozambique. Son recueil de nouvelles réunies sous le titre « Les baleines de Quissico » jette les amarres dans le fantastique de ce pays au nuances multiples, à la fois puissantes, feutrées et saisissantes. Mia Couto nous fait ainsi découvrir avec pudeur des personnages, des paysages sortis de fables à la saveur douce et amère. Sur ce chenal, nous rencontrons un pêcheur à la famille famélique qui refuse d’occire deux oiseaux, représentation du divin. Que dire de la merveilleuse nouvelle où par amour un vieil homme creuse la fausse destinée à recevoir le dépouille de sa femme quand celle-ci sera décédée. L’amour se saisit de la mort et lui accorde une spiritualité sans obstacle, ni frontière. Fantastique, allégorique, union des âmes, le tout s’accorde dans la beauté des paysages et de l’étrange. Un grand merci à l’auteur, Mia Couto, pour le partage de son intimité.