Avec » Agence Black Bafoussa « , Achille F. Ngoye a le prestige d’être publié dans la » Série noire » des éditions Gallimard. C’est une récompense pour cet auteur atypique. Cette reconnaissance aura pour principale conséquence l’écriture de plusieurs autres polards dont » Sorcellerie à bout Portant « , ou encore » Ballet noir à Château Rouge « , et cela pour notre plus grand plaisir. À l’instar de la plupart de ses autres polards, le principal personnage évolue dans le Paris du XVIIIe. Dans cette petite Afrique parisienne, le lecteur est saisi par une langue faite d’argots français et de bric et de broc d’Idiomes africains ce qui forme une mixture franco-africaine délicieuse à lire. À ce stade, au regard de la forme et du décor posés, nous pouvions nous réjouir de ce roman. Malheureusement, le fond n’a pas la même consistance que la forme. Et pourtant la trame était intéressante : Qui a tué Danga, réfugié à Paris, et opposant notoire à la dictature de Pupu Muntu, dictateur indéboulonnable du Kalina ? Un homme de main du potentat ? Ou bien ce meurtre est-il la conséquence d’un crime crapuleux. En effet Danga n’était pas un Ange : Comment Donga faisait-il pour entretenir sa poule et mettre de l’huile de palme dans ses feuilles de manioc ? « .